Commentaire amphytrion 38
Giraudoux (1929), appelée ainsi parce qu'il existait déjà 37 versions antérieures. C'est une version à la fois moderne et comique où le vocabulaire fin et soutenu est mêlé au vocabulaire courant et actuel. Cette scène reprend le thème de la séduction d'
Alcmène, épouse d'Amphitryon, par Jupiter, qui a pris les traits de son mari dans un but bien précis, cet extrait étant fondé sur un quiproquo. Le commentaire s’attachera à exprimer les trois
«lieux communs» comiques et mythologiques exploités par
Giraudoux.
[En premier lieu, il s'agira de montrer comment l'auteur exploite une scène typique de deux amants: celle du dialogue suivant la nuit d’amour, consacré à l’échange des «impressions» sur la nuit passée.] [Jupiter ouvre le dialogue de la scène avec «Quelle nuit divine!»:
Le maître des dieux utilise une épithète digne de son rang et est naturellement persuadé que ce «sentiment» est réciproque. Son exclamation montre qu’il cherche à révéler à Alcmène qui il est, et veut ainsi comme la préparer à cette révélation , le mot «divin» étant utilisé pour la mettre sur la voie. Jupiter veut également lui souffler le mot qu'il s'attendait à lui entendre dire spontanément en se réveillant, mais là, la désillusion est brutale. Le comportement et la teneur des propos d’Alcmène, lui font comprendre que l'amant n'a pas fait oublier l'époux, , mais qu'au contraire l'amant n'a pas remplacé le mari , ni le maître des dieux égalé un mortel.]
Jupiter, le dieu des dieux se sent terriblement malhabile avec une mortelle, même tant convoitée. Il tente de comprendre le pourquoi du comment, mais rien* y fait. Ce dernier cherche la reconnaissance de ses qualités d’amant, pose des questions et utilise divers adjectifs pour tenter de définir leur nuit commune
(cf.(,) «la plus étonnante, si tu veux?») mais tous ses efforts seront réduits à néant; cette conversation n'étant pour Alcméne qu'une simple