Commentaire au bonheur des dames zola
3942 mots
16 pages
Le XIXe siècle est marqué par un grand nombre de transformations politiques, économiques et sociales. Aussi, est-ce à cette époque que se développe le roman, genre qui, par sa longueur permet, aux auteurs de rendre compte de ces changements majeurs tout en proposant une réflexion sur les nouvelles mœurs. Emile ZOLA est l’un des romanciers les plus célèbres de cette période. Chef de file du naturalisme, il écrit la série des Rougon-Macquart, histoire naturelle et sociale d’une famille sous le second empire, dans laquelle il s’applique à démontrer l’importance de l’hérédité et de l’environnement social sur le caractère des individus. Dans Au bonheur des Dames, onzième roman de cette série, il s’intéresse à l’avènement de la grande distribution à travers l’exemple d’un « grand magasin » parisien, l’enseigne « Au bonheur des Dames ». Dans cet extrait du chapitre IX, il décrit les habiles techniques commerciales du directeur Octave Mouret, qui reposent sur une étude élaborée du comportement des femmes face à la consommation. L‘étude de cet extrait au discours majoritairement descriptif, nous amène ainsi à nous demander en quelle mesure, ZOLA, malgré une fascination certaine, y propose une critique du nouveau commerce. Nous nous demanderons d’abord en quoi l’auteur dépeint Mouret comme un commercial très adroit mais immoral et prêt à tout pour vendre ses marchandises, puis en quoi la femme est réduite au simple statut de consommatrice frivole.
Cet extrait est construit autour de la description des technique commerciales d’Octave Mouret, qui, extrêmement habiles et réfléchies, jouent sur l’envahissement et sont peu morales. Tout d’abord, ZOLA nous propose un texte très structuré, qui traduit le raisonnement logique et adroit de Mouret. Celui-ci est omniprésent dans le texte. En effet, on trouve grand nombre d’adjectifs possessifs (« sa ») et de pronoms personnels de la troisième personne, « il », le désignant. En position sujet, ils sont associés à de nombreux