Commentaire boule de suif
Une description réaliste qui évoque la défaite et la fuite devant les prussiens.
Les premières lignes de Boule de Suif évoquent avec beaucoup de réalisme la défaite et la fuite des Français devant les Prussiens lors de la guerre de 1870.
L'incipit de nous plonge dans l'atmosphère de la guerre de 1870. Il décrit le passage de l'armée française à Rouen, comme le montre cette expression métaphorique : «Pendant plusieurs jours de suite, des lambeaux d'armée en déroute avaient traversé la ville »
De plus l'incipit de Boule de Suif décrit une une armée en déroute, complètement désorganisée comme le suggèrent les métaphores suivantes : « hordes débandées » et « lambeaux d'armée ».
L'auteur fait une description détaillée de l'état physique et moral des soldats. Les combattants sont épuisés, abattus, choqués. Leur épuisement est tel qu'il sont incapables de réfléchir, comme en témoigne cette énumération : « Tous semblaient accablés, éreintés , incapables d'une pensée ou d'une résolution ».
D'une description globale de l'armée, l'auteur passe à une description détaillée des différents types de soldat. Le défilé est composé de «mobilisés, gens pacifiques, rentiers tranquilles », « de petits moblots », « de quelques culottes rouges », « d'artilleurs sombres », de « fantassins divers » et de « dragons ». Cette énumération souligne le désordre et le manque d'organisation de l'armée. Les nombreux détails participent au réalisme du récit.
D'autre part, l'auteur crée une atmosphère sombre. La mort est implicitement évoquée dans l'extrait suivant : « Des lambeaux d'armée en déroute avaient traversé la ville ». On comprend à travers ce texte l'extrême violence de la guerre. Ce passage en est l'illustration : «Quelques culottes rouges, débris d'une division moulue dans une grande bataille ». Dans cet extrait, l'emploi des mots « moulue » et « débris » évoque l'horreur de la