Commentaire Candide De Voltaire
Candide ou l’Optimisme en 1758, et Micromégas, mais aussi des traités, des essais, des lettres ainsi que des articles de l’Encyclopédie. Le passage que nous allons étudier est le premier chapitre de Candide ou l’Optimisme, dans lequel le lecteur prend connaissance des personnages et du château de
Thunder-ten-tronckh. Dans cette œuvre, Voltaire attaque l’optimisme tel qu’il apparaît dans la doctrine de Leibniz consistant à penser que le mieux possible se trouve dans tout ce qui est et qui arrive. Pour lui, l’optimisme ne résiste pas à l’examen de la réalité, des faits et Candide est un pamphlet. En quoi ce chapitre de Candide ou l’Optimisme est-t’il l’incipit d’un conte à dimension satirique ? Si ce premier chapitre de l’oeuvre présente les caractéristiques d’un incipit d’un conte traditionnel, nous verrons qu’elle permet surtout de mettre en valeur le projet critique de Voltaire.
!
Tout d’abord, ce premier chapitre de Candide ou l’Optimisme débute avec les caractéristiques d’un conte merveilleux. La locution verbale «Il y avait en Wesphalie» fait immédiatement référence à la formule traditionnelle du conte. Il l’inscrit de cette façon dans un genre codé auquel il le rattache et à partir duquel le lecteur pourra mesurer l’écart. Nous retrouvons dans cet incipit une certaine forme de procédés oraux qui distinguent le conte d’autres genres plus courts comme la nouvelle : «Monseigneur le baron était un des plus puissants seigneurs de la Vestphalie», «Pangloss enseignait la métaphysico-théologo-cosmolonigologie». Ce terme constitue d’ailleurs, à la fois une parodie de la formule utilisée par le père Castel pour résumer la philosophie de Leibniz, et une pique contre un leibnizien contemporain, le docteur et baron allemand Christian Wolf. Voltaire apparait également comme un conteur : «C’est, je crois,