Commentaire candide voltaire
I- ELEMENTS D’EXCIPIT
A) Un bilan sur les personnages
Ce dernier chapitre est intitulé « conclusion », ce qui permet de faire un point final sur l’évolution des principaux protagonistes, en particulier Candide et Pangloss.
On remarque déjà que leur rôle s’est inversé : alors que Candide vivait dans un aveuglement et une foi totale dans les enseignements de son maître, il se permet désormais de lui couper la parole plusieurs fois, ayant développé une certaine indépendance d’esprit dont Pangloss, lui, ne dispose toujours pas. C’est d’ailleurs Candide qui a le dernier mot face à lui : « Cela est bien dit, répondit Candide, mais il faut cultiver notre jardin ». Le connecteur « mais » montre que sa conclusion va à l’encontre de Pangloss.
Candide a donc grandi grâce à ses aventures. Plus sûr de lui, il réussit à se faire ses propres opinions et jugements sur ce qu’il a vécu et sur ce qui l’entoure ; le chemin accompli vers une meilleure philosophie (que l’optimisme) est donc grand. Candide serait même devenu un philosophe au sens premier du terme, puisque selon Voltaire, il s’agit d’une personne capable d’exercer son esprit critique et de faire preuve d’un raisonnement individuel. Notons enfin que, socialement, Candide est devenu le chef du petit monde de la métairie, alors qu’il n’était qu’un pion dans le château du Baron du premier chapitre.
Pangloss, à l’inverse, n’a absolument pas changé depuis le début du roman. Il persiste à raisonner de manière optimiste et vaine, avec des raisonnements identiques à l’ouverture de l’œuvre : tout va pour le mieux, tout est à sa place, rien n’arrive pas hasard. Il n’est pas philosophe, d’autant qu’il est incapable de penser par lui-même, préférant s’en remettre à des pensées préconçues et refusant de modifier ses jugements en fonction des évènements ou d’un point de vue personnel (et non « selon le rapport de tous »). Une fois de plus, Pangloss fait preuve d’une