Commentaire candide
Voltaire (1694-1778), de son vrai nom François Marie Arouet, est né à Paris, étudie chez les Jésuites et fréquente les milieux libertins. Ses pamphlets contre le Régent lui valent une incarcération d'un an à la Bastille, ses démêlés avec le Chevalier de Rohan, un exil en Angleterre où il découvre, avec enthousiasme, la tolérance et le libéralisme anglais. Il séjourna et correspondit avec de très grands chefs d'état dont Frédéric II qu'il admirait comme un souverain éclairé et Catherine II de Russie. Lassé des voyages, il s'installe à Ferney où il vit maritalement avec sa nièce, Madame Denis et qu'il quitte, en 1778, pour regagner Paris où il mourra. A cause de ses idées politiques et sociales, représentatives du mouvement des Lumières auquel il appartient et qu'il a soutenues avec virulence et brio, les funérailles religieuses lui sont refusées : il est enterré clandestinement en Champagne, et ce n'est qu'en 1791 que ses cendres seront transférées au Panthéon. Il fut l'auteur de tragédies telles que Zaïre ou Oedipe, de Lettres philosophiques, d'ouvrages historiques comme Le siècle de Louis XIV. Il excella aussi dans les contes philosophiques dont les plus connus sont Candide. Zadig, et L'ingénu. Engagé dans le combat des Lumières et dans le combat de L'Encyclopédie, il prit la défense des persécutés politiques et religieux par de virulents écrits tels que le Traité sur la tolérance, et ceux de « l'affaire Callas ». Après de multiples péripéties, Candide a quitté l'Europe pour le Nouveau Monde, qu'il a traversé à un rythme trépidant, accompagné de Cacambo. En provenance de l’Eldorado, seule étape heureuse de son périple, Candide découvre la pire des abominations : l’esclavage. La polémique en Europe sur le statut des noirs s’est déjà engagée opposant les philosophes des Lumières et les intérêts politico-économiques des états, ainsi que l’Eglise.
La rencontre de Candide avec le nègre de Surinam est certainement le