Commentaire candide
1. Le passage
[pic]
1. Quartiers : nombre d’ascendants dont la noblesse est prouvée.
2. Piqueurs : ceux qui, à la chasse à courre, dirigent la meute à la poursuite du gibier.
3. Grand aumônier : prêtre attaché à la cour d’un prince ou d’un roi par opposition à la modeste fonction de vicaire du village.
4. Point d’effet sans cause : allusion aux Essais de Théodicée de Leibniz.
5. Chausses : bas.
2. Présentation du passage
Cet extrait est le tout début de Candide, conte philosophique rédigé par Voltaire en 1759. Ce texte d’ouverture plonge le lecteur dans un univers qui apparemment semble être proche de celui du conte traditionnel. Cependant Voltaire y dévoile déjà son propos…
On tentera de démontrer que cet incipit répond bien au genre du conte philosophique ; en montrant tout d’abord qu’il fait entrer le lecteur dans un univers apparemment merveilleux, qui semble cependant bien dérisoire et ridicule, et ensuite qu’il annonce d’emblée la tonalité critique du récit.
3. Les axes de lectures
a. Le début du conte : un univers paradisiaque
Présentation du décor et des personnages
Le cadre spatial identifié : l’action se déroule en « Westphalie » - terme à consonance germanique - dans un « château ». La première phrase fait étrangement penser au début traditionnel des contes : « il était une fois… ».
Présentation des personnages : noms, statuts, fonctions et liens : évocation du héros, Candide et de ceux qui l’entourent : la famille de Thunder-ten-tronckh et Pangloss.
→ Une fonction informative.
Le temps mythique du conte
Récit : imparfait : aspect duratif. Le lecteur ne perçoit ni le début, ni la fin de ce qui est évoqué. Il ne peut situer précisément l’action ni sa durée dans le temps.
Un monde qui semble figé, stable. Un temps mythique – pas de référence au cadre temporel –, éternel.
→ Incipit qui présente une