Commentaire "CE, Ass., 28 décembre 2009, Commune de Béziers"
L’arrêt « Commune de Béziers », rendu par l’Assemblée du Conseil d’Etat le 28 décembre 2009, cristallise cette évolution et procède à une très nette redéfinition des pouvoirs du juge du contrat. A ce titre, il faut également souligner le caractère très didactique et pédagogique de cette décision, qui explique précisément les alternatives offertes au juge du contrat lorsqu’il est en présence d’irrégularités.
Les communes de Béziers et de Villeneuve-lès-Béziers ont conclu, en 1986, une convention par laquelle la seconde s’engageait à verser à la première une fraction des sommes qu’elle percevait au titre de la taxe professionnelle. Ces versements étaient censés compenser la relocalisation, sur le territoire de la commune de Villeneuve-lès-Béziers, d’un certain nombre d’entreprises initialement implantées sur celui de la commune de Béziers. Cependant, en 1996, le maire de Villeneuve-lès-Béziers a décidé de résilier la convention et de ne plus procéder aux versements prévus par celle-ci. Pour justifier de cette résiliation, il arguait du fait que les délibérations