Introduction
Ce discours est un discours particulier puisqu'il s'agit d'un discours philosophique entre deux animaux. Voltaire présente une thèse de façon indirecte, il s'agit d'une argumentation indirecte.Voltaire à travers ces deux animaux dénonce la violence humaine, il s'agit donc d'une satire (critique violente). Le dialogue se situe au moment où un chapon et une poularde sont sur le point d'être tués pour être mangés, ils discutent sur la cruauté des hommes. Le chapon à un rôle supérieur à la poularde puisqu'il explique, il apporte des informations, il répond aux questions de la poularde. On peut voir ceci grâce à la longueur des répliques, aux phrases déclaratives, affirmatives du chapon. La poularde, elle, pose des questions (phrases interrogatives), réagit aux réponses du chapon (phrases exclamatives), et elle donne son sentiment et son jugement : elle est indignée, outrée, révoltée. Ceci se traduit par le lexique dévalorisant, les phrases courtes nominales et par une succession de propositions indépendantes juxtaposées : ceci accentue la rapidité du rythme.

I. Une argumenation directe

Le thème apparait à la ligne 2, dans l'expression "nous manger", qui est la cruauté des hommes. La thèse est une mise en accusation de la violience des hommes.
1. La cruauté des hommes avec les animaux
Le comportement cruel des hommes est habituel "c'est leur coutûme" (l.4). Le champs lexical de la cruauté est composé de verbes d'action à l'inverse du rôle passif des animaux qui subissent leurs sorts. Ceci est souligné par le pronom personnel "nous" qui est COI . Les hommes prononcent un discours, un éloge funèbre après la mise à mort des animaux. Les hommes ont un comportement paradoxal, contradictoire puisqu'ils font l'éloge du condamné. Voltaire dénonce l'absurde. Les hommes sont des êtres sans remords (l.16) et Voltaire en donne un exemple (l.18-19)
2. La cruauté des hommes entre eux.
Les hommes ont un comportement identique avec leurs semblables (l.21-22).