Commentaire composé du violon de crémone d’e.t.a hoffmann (1816)
Le violon de Crémone, nouvelle écrite en 1816 par Ernst Theodore Amadeus Hoffmann (ETAH), fut d’abord publiée à part, puis intégrée au recueil Les Frères Sérapion. Cette nouvelle (en allemand : “Rat Krespel”) met en scène un conseiller, nommé Crespel, et sa relation ambiguë à la musique. A cela s’ajoute un narrateur dont la curiosité est piquée à vif lorsqu’il entend le chant d’Antonie, la fille de Crespel.
Les deux extraits proposés relatent le même évènement : le concert nocturne qui a lieu chez Crespel (personnage qui se construit au fil du récit).
Quels sont les liens qui unissent la musique, l’amour et la vie ?
Pour répondre à cette problématique, nous verrons dans un premier temps les différents points de vue adoptés par le narrateur, puis nous étudierons la relation ambiguë que Crespel et la musique entretiennent.
Le premier extrait se situe dans la seconde partie du récit, qui en compte quatre. A chaque partie correspond un point de vue différent, un narrateur différent, un niveau de narration différent. Dans cet extrait, il est question d’un concert nocturne qui a lieu chez le conseiller Crespel. On constate d’emblée que le récit est à la troisième personne du singulier, ponctué de quelques interventions du narrateur (“Moi-même, je me mêlai à la foule immense que ce merveilleux concert avait rassemblé autour de la maison du conseiller”).
Par cette citation, on comprend également que le point de vue adopté ici est externe. Cela permet également d’asseoir le choix narratif homodiégétique ( le personnage n’est pas le protagoniste de l’histoire mais simplement un personnage second ou témoin).
Dans l’extrait deux, le narrateur est hétérodiégétique (il est extérieur à l’histoire). Il s’agit du moment où Crespel raconte une partie de sa vie au narrateur, qui se contente de l’écouter et n’intervient pas en se contentant de restituer ce récit après coup. Le point de vue est interne et