Commentaire composé le pain francis ponge
Francis Ponge né en 1899, meurt à l’âge de 89 ans en 1988. Il reste en marge des milieux littéraires et particulièrement du surréalisme qui se développe dans le deuxième quart du XXème siècle. Dans ses premiers écrits, il critique le genre poétique auquel il reproche son pathos (lyrisme excessif), il qualifie même cette poésie de « pâtheuse » (dans le sens de lourd, difficile à digérer). Recueil de proses poétiques, Le Parti-pris des choses écrit durant une très longue période entre 1928 et 1939 n'est publié qu'en 1942. Les «choses» (au sens large) dont Francis Ponge s’efforce de rendre compte dans ce recueil sont toutes tirées d’une réalité très commune et peuvent être classées en plusieurs catégories. Parmi elles, on trouve quelques espèces de la faune la plus courante («la Crevette», «le Papillon», «Escargots», «l’Huître», «Notes pour un coquillage»), des minéraux («le Galet»), des objets fabriqués par l’homme («le Cageot», «la Bougie»), des comestibles («le Pain» «l’Orange»), des phénomènes naturels («Pluie», «le Cycle des saisons») mais aussi des lieux familiers («le Restaurant Lemeunier rue de la Chaussée-d’Antin», «les Trois Boutiques», «R.C. Seine n°») ou des attitudes humaines caractéristiques («la Jeune Mère», «le Gymnaste. L'objectif du recueil "Le Parti pris des choses" est de rendre compte des objets, des éléments du quotidien, délibérément choisis pour leur apparente banalité, de manière la plus précise possible en exprimant les qualités physiques et linguistiques du mot. Plus simplement, Ponge veut rendre compte de la beauté des objets du quotidien. Le poème qui nous intéresse ici, s'intitule « Le pain ». À l'aide d'une multiplicité d'images (métaphores, comparaisons, métaphore filée), le poète tente de restituer au "Pain" son originalité. En effet, celui-ci n’est plus perçu très souvent qu'à travers le filtre de lieux communs, par exemple : la baguette avec le béret et le litre de vin rouge ont fini par devenir le symbole du