Victor Hugo, auteur romantique du 19e siècle et poète militant, s'est préoccupé tout au long de sa vie du sort des misérables et a lutté contre toutes formes d'injustices sociales.
Dans " Mélancholia", extraits des Contemplations, recueil publié en 1856, il utilise le texte littéraire pour dénoncer le travail des enfants. Dans ce poème polémique, l'auteur à recours au registre pathétique afin de persuader son lecteur de l'atrocité que représente celui -ci. Sujet à une condamnation virulente, le travail est même présenté comme le principal acteur d'un monde inversé où l'homme est déshumanisé. Ce texte polémique multiplie alors les stratégies de la persuasion afin notamment d'amener le lecteur à partager la révolte de l'auteur.

1) Evocation du travail des enfants:

Dès le premier vers poème, Hugo emploie une modalité interrogative. Il souhaite interpeller le lecteur grâce au registre pathétique du poème. Il met en opposition sous la forme d’une antithèse « tous » et pas « un seul ». En fait tous ces enfants devraient rire. Au vers 2 et 3, Hugo utilise une anaphore « ces » qui est un adjectif démonstratif afin de montrer concrètement le problème. L’auteur interroge puis répond, ce qui fait de ce poème un véritable texte argumentatif. Il met en parallélisme le vers 4 et le vers 7, ce qui donne un effet d’emprisonnement des enfants.Ils sont de véritables outils à production, ils sont employés par des adultes pour le profit « travailler quinze heures sous les meules, de l’aube au soir ». Les enfants sont donc des machines « qui produit la richesse en créant la misère ». Nous pouvons de même remarquer une gradation ascendante concernant cet univers infernal « prison, bagne et enfer », ce qui implique très fortement le lecteur dans ce monde d’esclavage que subissent les innocents.
2) Dénonciation de ses conséquences:

Victor Hugo décrit avec réalisme l’état physique des enfants. Il insiste sur leur mauvaise santé « que la fièvre maigrit; quelle pâleur !