Commentaire compose assomoir chap 10
Après la mort de maman Coupeau, ne pouvant plus payer ses loyers de retard et parce qu’elle avait des dettes chez tous les commerçants, Gervaise s’est laissée convaincre de céder sa boutique pour aller habiter dans un minuscule appartement privé de lumière sous les toits dans « le coin des pouilleux ». Elle accepte ainsi d’afficher sa condition misérable et le temps pour elle s’accélère brusquement. Nana, sa fille, vient de faire sa première communion, elle est alors placée chez un fleuriste mais elle porte le vice en elle.
Dans cet extrait, le narrateur annonce implicitement la fin du couple Coupeau- Gervaise et il décrit aussi les derniers soubresauts d’humanité et les débuts de la clochardise de Gervaise.
Ce passage est un tournant dramatique de la vie de Gervaise. Le rythme narratif s’accélère, il est très rapide puisque deux hivers sont résumés en quelques lignes alors que le reste du roman décrit minutieusement les différentes étapes de la vie de Gervaise que ce soit son ascension ou sa déchéance. Tout ce passage est à l’imparfait comme pour bien nous marteler et nous faire comprendre ce qu’est la misère.
Zola nous fait prendre conscience par sa narration et ses descriptions de la misère du peuple et veut nous la faire vivre de l’intérieur comme si nous y étions. D’ailleurs, ce thème de la misère est développé en s’appuyant sur la faim, le froid et le paiement du terme.
En ce qui concerne la faim, l’auteur met en opposition cette situation actuelle de famine, « on dansait devant le buffet », « les dîners par cœur », avec la scène précédente de « l’oie rôtie » qui elle montrait une certaine opulence de Gervaise à cette époque.
Pour le froid et le terme, ils sont étroitement liés puisque le froid découle du paiement du terme ainsi que la faim. Le terme est la chose la plus difficile car sans son paiement ce sera l’expulsion.
Le froid accentue encore ce douloureux moment