Benjamin
CROISY Commentaire composé
1ES1 Albert Camu, Caligula

Caligula est une pièce de théâtre écrite par Albert Camu en 1944.
La scène 14 de l’acte IV est la scène de dénouement qui est censé mettre un terme à l’action principale en réglant le sort de chacun des personnages. Cet acte ne figurait pas dans la version de 1938, remaniée par Camus pendant la guerre. Cet ajout donne une dimension plus politique à la pièce en permettant l’aboutissement de la conjuration des Patriciens.Après les adieux de Scipion, Caligula étrangle Caesonia, sa fidèle maîtresse.Ce soliloque (puisque le protagoniste est seul auprès du corps de Caesonia) devant son miroir permet au héros de reprendre des thèmes-clés de la pièce comme la logique «Il suffit peut-être de rester logique jusqu’à la fin» ou l’obsession de la lune et de la consommation, avant d’être assailli par les conspirateurs. Nous nous demanderons en quoi ce monologue est particulièrement tragique. Dans un premier temps nous parlerons d'un soliloque pathétique et lyrique et dans un deuxième temps une mort attendu.

Caligula a fait le vide autour de lui et n’a plus que le miroir, car lui-même comme spectateur et interlocuteur.Une apostrophe à lui-même, une alternance de JE-me/TU-toi «toi en face de moi» montre l’opposition des 2 aspects de sa personnalité, «toi aussi» répété deux fois ainsi que «nous serons coupables à jamais» et la phrase est caractérisé par la répétition de «je sais pourtant/ et tu le sais aussi». Nous pouvons remarquer les didascalies qui insistent sur sa gestuelle : «se pressant contre le miroir», «tendant les mains vers le miroir», «s’agenouillant devant le miroir» et son émotion par la répétition des larmes : «en pleurant» répété deux fois. Ainsi est mis en valeur son dégoût de lui-même qu’il ne supporte plus. Nous pouvons voir les sentiments négatifs éprouvé par le héros, sentiment d’être incompris: «qu’il est