OMMENTAIRE COMPOSE D'UN EXTRAIT DE LA CINQUIEME PROMENADE DE ROUSSEAU
PP. 114-116 : « Quand le lac agité » à « quelque chose après ? »

Jean-Jacques Rousseau, identifié par les contemporains comme l'un des plus illustres philosophes des Lumières ainsi que l'un des pères spirituels de Révolution Française, consacre les dernières années de sa vie à la rédaction de ses rêveries, qui resteront inachevées. Publiées de façon posthume, Les Rêveries du promeneurs solitaire se caractérisent à la fois comme un récit autobiographique et philosophique. Dans la Cinquième promenade, Rousseau consacre son récit aux souvenirs qu'il a gardé de son bref séjour en Suisse sur l'île de Saint-Pierre en 1765, au milieu du lac de Bienne. Après avoir longuement évoqué l'île et décrit ses journées, l'auteur se demande pourquoi cette époque lui semble aujourd'hui la plus heureuse de sa vie.
Nous sommes alors en mesure de nous demander en quoi cet extrait est représentatif de la fin du XVIII ème siècle ? Autrement dit, comment l'influence préromantique s'illustre-t-elle dans chez Rousseau ?
C’est ce à quoi nous tenterons de répondre tout au long de ce devoir suivant l'organisation même du texte de l'auteur : dans un premier temps nous étudierons la correspondance entre la nature et les sentiments du narrateur ; puis dans un deuxième temps nous mettrons en évidence la réflexion de l'auteur sur le temps. Enfin, nous nous concentrerons sur la définition du bonheur que propose Rousseau.

Dans cet extrait de la Cinquième promenade, Rousseau consacre une grande partie de son récit à la description de l'île Saint-Pierre et des journées qu'il y a passé, mettant en évidence une corrélation entre ce cadre idyllique et ses propres sentiments.
Tout d'abord, le lac y est présenté comme un personnage central, qui est nommé dans chacun des 3 épisodes temporels de l'extrait : l'après-midi, le soir et l'après-souper (qui correspondent aux 3 premiers §), qui délimite le cadre spatial de la rêverie