commentaire compose sur le colonel chabert
Proposition de commentaire composé
Proposition d’introduction :
[étape 1] Les portraits de Balzac, qui a su créer plus de deux mille personnages, sont très célèbres. Le portrait est, en effet, au cœur de l’entreprise romanesque balzacienne. Il donne à voir le personnage dans sa singularité, ses passions, et lui confère authenticité et vraisemblance. Le portrait du colonel Chabert, au début du roman, en est un bon exemple. Le colonel, personnage éponyme de l’œuvre parue en 1832, s’est déjà présenté à l’étude de
Maître Derville, mais l’avoué ne s’y trouvait pas. Il a suscité la curiosité et l’étonnement des clercs, qui l’ont accueilli, mais il n’a pas encore été décrit. Le colonel Chabert, en effet, a été inscrit au nombre des morts de la bataille d’Eylau. Il est donc surprenant de le voir apparaître.
[étape 2] Et c’est bien cette surprise que ressent Derville lorsqu’il le voit pour la première fois, à une heure du matin. Nous allons voir que ce portrait, par ses caractéristiques picturales et fantastiques, est à la source d’une fascination progressive que va exercer le personnage.
[étape 3] Nous mettrons donc en évidence combien l’apparition de Chabert est frappante, qu’elle est construite comme un tableau en clair-obscur et prend une dimension fantastique.
Proposition de rédaction
I. Le colonel Chabert : une apparition stupéfiante
1. L’emploi d’un double point de vue
Dès que Derville aperçoit le colonel Chabert, il éprouve un mélange de surprise et d’inquiétude comme le montre la première phrase de cet extrait : « Le jeune avoué demeura pendant un moment stupéfait en entrevoyant dans le clair-obscur le singulier client qui l’attendait ». Cette phrase, en effet, donne déjà des éléments essentiels. Tout d’abord, le personnage va être décrit à travers le point de vue du « jeune avoué ». Il s’agit donc d’un point de vue interne. Ainsi, le lecteur découvre le personnage en même temps que Derville qui en distingue