Commentaire composé combat de nègre et de chiens ( koltes )
Introduction :
Le théâtre de Bernard Marie Koltès est une rupture avec le théâtre de l’absurde, et qui se base sur une recherche de la communication entre les hommes. Nous allons ici étudier l’une de ses œuvres intitulée Combat de nègre et de chiens. Cette pièce de théâtre fut écrite en 1983. Son auteur, Koltès, est d’abord un écrivain qui s’est ensuite consacré au théâtre, notamment en montant sa propre troupe : le Théâtre du quai. L’extrait étudié est une tirade du personnage d’Alboury, au début de l’œuvre, où celui-ci veut persuader Horn, un directeur européen d’un chantier en Afrique, de lui restituer le corps de son frère Nouofia, tué par un ingénieur du chantier.
Comment l’auteur parvient-il à créer une tragédie moderne à travers une tirade poétique ?
Dans un premier temps, nous étudierons l’aspect lyrique de la pièce, puis nous nous attarderons sur la portée tragique donnée à ce texte.
Tout d’abord, nous allons voir que la présence d’un aspect poétique dans cette tirade.
Premièrement, il s’agit d’un Apologue, c’est-à-dire, un récit débouchant sur une morale.
On peut dire que cet extrait est un récit, et même un conte, puisqu’il suit un schéma narratif précis. En effet, il y a une situation initiale : un nuage se trouve entre le soleil et Alboury et Nouofia, un élément déclencheur : les deux frères ressentent une sensation de froid, et des péripéties : l’augmentation de la taille du nuage due à la venue de femmes et enfants aux côtés d’Alboury et son frère. L’élément de dénouement serait la restitution du corps de Nouofia à sa famille. De plus, les mots utilisées sont simples, voir enfantins. Il y a également beaucoup de répétitions tout au long du texte. Par exemple, l’expression ‘’ petit nuage ‘’ est utilisée sept fois dans le texte, aux lignes 23,24,27,28,32,38 et 43. Au début de l’extrait, on a également une répétition du verbe dire, avec : ‘’ je dis à mon frère ‘’ ( 22 ) ,