Commentaire composé de l'acte 4 scene 7 de l'illusion comique
L’Illusion Comique est une tragi-comédie écrite par Corneille en 1636. Cette pièce de théâtre est à la rencontre de plusieurs genres théâtraux puisque Corneille l’annonce lui-même dans le prologue : « Le premier acte n’est qu’un prologue, les trois suivants font une comédie imparfaite, le dernier est une tragédie, et tout cela cousu ensemble fait une comédie. » Dans cette pièce, Pridamant écoute l’histoire de son fils, Clindor, raconté par un magicien. Dans la scène 7 de l’acte IV, Clindor, emprisonné pour avoir tué par légitime défense Adraste, exprime dans un monologue tragique et pathétique, son désespoir d’être promis à une mort certaine et d’être privé de son amour pour Isabelle. En quoi cette scène met-elle en avant la vraie personnalité de Clindor ? Dans un premier temps, nous étudierons ce monologue aux sentiments paradoxaux, puis nous verrons comment le personnage se dévoile.
Clindor, dans ce monologue, se confie aux spectateurs en dévoilant ses sentiments intimes pour Isabelle, il repense à elle et aux moments passés à ses côtés. Il y a une grande prise de conscience du personnage, il a du temps pour repenser à ce qu’il a perdu et se rend compte de son amour : « Quel bonheur m’accompagne à la fin de ma vie » v. 1241. Malheureusement il en prend conscience trop tard et son amour rêvé devient impossible « Que je fus criminel quand je devins amant » v. 1239. Il dévoile sa flamme mais sait qu’il est trop tard car il est condamné à mourir : « Et sitôt que je pense à tes divins attraits/ Je vois évanouir ces infâmes portraits » v. 1279 – 1280. Il est totalement dévasté par ce qui lui arrive, il aimerait vivre avec Isabelle « Isabelle, toi seule en réveillant ma flamme » v. 1277. Mais Clindor, dans son monologue montre aussi qu’il est accablé par la souffrance de son amour impossible avec Isabelle. Il personnifie ses souvenirs pour les faire revenir « aimables souvenirs » v. 1255. Il leur donne des ordres en