Commentaire composé incipit du horla de maupassant
EXPLICATION DE TEXTE – INCIPIT DU HORLA
Incipit, extrait représentatif et exemplaire de l’ensemble. Pièges. Nouvelle fantastique avec notes réalistes. Chef-d’œuvre de Maupassant. Période d’éclosion de nombreux genres fantastiques. Deux versions du Horla : 1886 et 1887. Nouvelle tardive. Mythe autour de cette œuvre car tentation de rabattre l’auteur au narrateur, moyen d’expliquer sa schizophrénie. Deux versions très différentes (3ème personne, forme de journal…). Dans la première, la victime se tire d’affaire, parle comme un médecin. Dans la seconde version, forme fragmentée du journal, accès brut au témoignage, pas de médiation. Proximité : Lettre d’un fou. « Je » de l’écriture autobiographique. L’auteur prend le lecteur au piège de la projection, de l’identification. Attiré et sans cesse chassé. Etrange.
Rentier installé dans la campagne normande. Angoisse, présence invisible. Double. Le Horla se serait introduit chez lui pour le détruire. Lutte engagée, hallucination, dégradation toujours plus grande. A la fin, le personnage incendie sa propre maison et sous-entend son suicide. Expulsion du narrateur.
8 mai. De l’ici vers l’ailleurs, du connu vers l’inconnu. Il ne parvient pas à s’inclure, volonté d’enracinement. Notations réalistes. On s’attend à une perturbation. 4 premiers paragraphes : univers proche/éloigné, sensoriel, éclat nostalgique, tournant, fin contrastée.
Titre littéral qui renvoie au sujet. Connotation générique, assimilation au fantastique. Effet de mystère, horizon d’attente pour le lecteur déterminé. Interprétation du titre : lien avec l’espace « hors de là », expulsion ((maison et psychisme), connotation normande : horsain (étranger).
Points de suspension, mystère du livre. Moment d’affolement dans le livre, ils envahissent la page. Présence perturbante de l’autre. Affects déchaînés, perte du langage. Folie impliquée. Seuil. Frontière entre son monde et le nôtre. Monde sous influence