Commentaire Composé - Le horla
(Guy de Maupassant)
La folie est une condition mentale caractérisée par des hallucinations, des troubles mentaux et des pensées hors la définition de normalité de chaque société, « la maladie n'a sa réalité et sa valeur de maladie qu'à l'intérieur d'une culture qui la reconnaît comme telle », (Foucault, 1954)¹. Pendant le cours de l’histoire les significations et la relation des sociétés par rapport à la folie ont beaucoup changé. Dans la littérature, ce thème a toujours beaucoup interéssé plusieurs auteurs. Cette maladie mystérieuse a été fortement présente comme sujet central dans les oeuvres de genre fantastiques dans l’Europe du XIXe siècle. On peut le vérifier, par exemple, dans les oeuvres d’E.T.A. Hoffmann, Oscar Wilde, Paul Verlaine, etc.
Dans la première version de ce conte, publié en 1886, le narrateur, d’abord malade, très vite fait référence à la folie. Il aborde ce sujet sous toutes les formes connues par la science et la religion : des hallucinations, des démences, des troubles fantasmagoriques et des délires.
Dans le premier paragraphe le lecteur est devant les premières traces de sa folie. Avant même que le personnage commence à raconter son histoire il est déjà décrit comme ayant une allure d’un fou : « Il était fort maigre, d'une maigreur de cadavre, comme sont maigres certains fous que ronge une pensée, car la pensée malade dévore la chair du corps plus que la fièvre ou la phtisie »².
Tout de suite le personnage-narrateur, dont on ne connaît pas le nom, fait ses rapports. Il commence par décrire des symptômes tout d’abord physiques : malaises, inquiétudes nerveuses et l’insomnie. Jusqu’alors il se montrait très rationnel. Tandis que cela évolue les symptômes rapidement deviennent psychologiques: la peur et les hallucinations.
L’homme réunit aussi des preuves de l’existence d’un être invisible, ce qui était toujours autour de lui et qui ne le quittait plus guère. Ces troubles fantasmagoriques peuvent être