Commentaire composé : lettre 81 des liaisons dangereuses de choderlos de laclos.
Ce texte, tiré de la lettre 81 du roman épistolaire de Choderlos de Laclos, Les Liaisons Dangereuses, s’organise autour d’un échange entre deux libertins, la marquise de Merteuil et le vicomte de Valmont. Cet extrait se caractérise alors par le libertinage, contraire aux relations amoureuses et aux courants de la société du XVIII ème siècle. Ainsi, il conviendra de se demander : en quoi cette lettre fait-elle référence de manière nuancée aux sentiments du libertin ainsi qu’aux rudes préjugés que porte la société ? Dans ses écrits, l’auteur oppose deux courants. D’une part, le libertinage défiant les codes moraux de la société et de la religion, et de l’autre, l’amour. Nous étudierons ainsi en premier lieu l’éducation rigoureuse adoptée par la libertine, Mme de Merteuil. Dans un second temps, nous tenterons de voir l’affirmation de sa supériorité. Et enfin nous verrons ses principes dans la société exigeante d’autrefois.
Au cours de ce passage, nous pouvons voir la formation à laquelle s’est contrainte la marquise de Merteuil au cours de sa jeunesse. Nous retrouvons ces rigides exigences à travers les caractéristiques de son évolution. En effet cet extrait de la lettre 81 montre une analepse sur son enfance et ses débuts dans le libertinage. Tout d’abord, cette libertine nous dévoile à travers cette autobiographie, sa démarcation par rapport aux autres femmes qui sont « fille encore » et étaient vouées « par un état au silence et à l’inaction » (l.6-7). Ne supportant pas les chemins tout faits avant son arrivée, elle décide de se servir de son « utile curiosité » pour s’instruire seule et se guider dans ses propres choix (l.10). Mme de Merteuil, traversant des douleurs parfois volontaires (l.16) exige d’elle-même de guider les siens à son gré (l.12). Cette affirmation dévoile une omniprésence de la première personne du singulier. Nous pouvons distinguer