Commentaire composé sur amphitryon acte ii scène 1
Molière écrit Amphitryon en 1668, en s'inspirant largement de la pièce de Plaute. C'est une comédie qualifiée de classique qui met en scène Jupiter qui s'est épris de passion pour Alcmène, et qui va prendre l'apparence de son mari Amphitryon afin de la séduire ; alors que ce dernier est parti en guerre. Au premier acte, Sosie, le valet d'Amphitryon se retrouve confronté à Mercure (fils de Jupiter) qui a pris son apparence et dont il subit les coups. En effet, Mercure empêche Sosie de remplir la mission donnée par son maître, à savoir, rendre compte à Alcmène de la victoire de son mari et de son retour éminent. L'extrait que nous allons étudier acte II scène 1, se situe ensuite, lorsque Sosie raconte à son maître qu'il s'est retrouvé face à son propre double et que celui-ci l'a battu et empêché de livrer son message à Alcmène.
Ce passage est révélateur de l'humour de la pièce, de par un comique absurde révélé par un jeu du langage.
Nous observerons d'abord comment la thématique du double est exposée et ensuite, nous nous arrêterons sur le jeu du langage et du comique de cette scène.
En premier lieu, Sosie, ayant rencontré son double dans une scène précédente, livre son récit à son maître ; et nous allons observer comment il s'y prend. On observe donc que Sosie utilise la première personne pour parler de son double « ce moi-même » (l.3), « ai-je voulu » (l.15), « moi » (l.23), « le moi du logis » (l.26), ce qui provoque un quiproquo envers Amphitryon.
En effet, Sosie n'a pas conscience de qui est son double et pense sincèrement qu'il s'agit de lui-même. Son raisonnement se fait en plusieurs étapes : la première, il ne le croit pas « je ne l'ai pas cru moi, sans une peine extrême » (l.1), la seconde il nie les faits « Et longtemps, d'imposteur, j'ai traité ce moi-même » (l.3) et la troisième, il accepte ce qu'il voit « J'ai vu que c'était moi, sans aucun stratagème » (l.5). Il fait ensuite un éloge de son double « il est comme moi fait /