Extrait des « Pensées » de Pascal, 1670

I. Le divertissement constitutif de la nature humaine. 1. Une condition humaine malheureuse.
Pour Pascal, la condition humaine est malheureuse. « « Tout le malheur des hommes » (l. 4), « le malheur » qualifié par l’adjectif « naturel » (l. 12), et par l’expression « de notre condition faible et mortelle et si misérable » (l.11) (on note l’adverbe « si » qui insiste sur ce point.) Le terme « malheur » est décliné tout au long du texte, jusqu’à la dernière ligne où c’est cette idée clôt le texte et est donc mise en avant.

2. Importance du divertissement.
En effet, on retrouve « divertissement » (l.9, 17, 20) et sous sa forme verbale l. 22 et 38. Cela souligne l’importance que ce thème. Exemples donnés du divertissement : chasse L33, le jeu, la conversation des femmes, la guerre, les grands emplois L27 : présenter par accumulation.

3. Le divertissement comme échappatoire.
Selon l’auteur, l’homme semble user du divertissement pour se détourner de sa condition « misérable », en témoignent les verbes « consoler »L13 et « qui nous détourne d’y penser » L33 Pascal s’appuie sur l’exemple du roi qui ne peut être heureux que s’il se divertit. Il choisit cet exemple car c’est « le + beau poste du monde » l. 15. Avec l’adjectif mélioratif « beau » il souligne l’importance du choix de l’exemple. Mais celui-ci est mis à mal par le connecteur logique d’opposition « cependant » pour montrer que l’absence de divertissement a un impact négatif. Et cela est mis en évidence par la comparaison « plus malheureux que le moindre de ses sujets qui joue et qui se divertit ». (l.21)

II. Fragments d’une pensée en construction. 1. Une démonstration argumentative. La structure du texte est comme une démonstration argumentative. Les idées d’exemples se succèdent, le tout dans un agencement parfait, grâce aux connecteurs logiques qui encadrent la pensée « mais », « car », « et c’est enfin », etc. De +, si l’on