Commentaire composé voltaire micromégas chapitre 7
Les querelles « opiniâtres » qui partagent Babylone (il faut comprendre l’Europe) sont futiles : elles ne portent même pas sur le dogme, mais sur des gestes rituels. Faut-il pénétrer dans le temple du pied droit ou du pied gauche ? Notons qu’à Rome, les augures interprétaient le vol des oiseaux comme un signe favorable s’il venait de la droite, et néfaste s’il venait de la gauche. Nous en avons gardé le mot « sinistre » qui veut dire « à gauche » en latin. Par l’exagération, Voltaire se moque bien évidemment de cette sottise qu’il oppose à l’esprit rationnel du siècle des Lumières. Il accumule les jugements implicites : ancienneté du débat qui se perd dans la nuit des temps, focalisation universelle sur les pieds du premier ministre, collusion entre la religion et le pouvoir politique… La réponse de Zadig est du plus grand comique : elle est brève (par opposition à la lente montée de l’attente au bord de l’explosion sociale), elle est simple, elle fait honte aux deux partis par son caractère grotesque (ce n’est pas très digne d’entrer dans un lieu sacré en sautant à pieds joints). Le discours que prononce ensuite le premier ministre est plein de bon sens, il stigmatise l’étroitesse d’esprit du clergé. À noter également que l’envieux et sa femme, porte-parole des personnes bien pensantes, trouvent son discours trop raisonnable. C’est l’occasion pour Voltaire de critiquer le style de la Bible fleuri, oriental, pour tout dire exagéré, en tout cas à l’opposé du langage philosophique des lumières.
Une proposition de parcours pour commenter le texte :
Introduction
Le conte oriental de Voltaire appelé Zadig nous raconte les tribulations d’un jeune homme beau, riche et sage qui va connaître une alternance de succès et de revers de fortune. Tout d’abord le héros a cru être heureux dans le mariage mais n’expérimente que la légèreté et l’infidélité des femmes. Il est ensuite