Commentaire corpus
Texte A : Joachim Du Bellay, « Seigneur, je ne saurais regarder d’un bon oeil… », sonnet 150, Les Regrets, 1558 (orthographe modernisée)
Texte B : Jean de La Fontaine, « La Génisse, la Chèvre et la Brebis, en société avec le Lion », Fables, livre I, 6, 1668
Texte C : Paul Verlaine, « L’enterrement », Poèmes saturniens, 1866
Texte D : Arthur Rimbaud : « A la musique », Poésies, 1870
Question : En quoi les quatre textes du corpus relèvent-ils de la poésie satirique ?
Les éléments de corrections ici proposés ne sont que des éléments de réponse et ne se donnent pas à voir comme un exemple de la méthodologie à suivre.
Le corpus, diachronique, se compose de quatre poèmes qu’il convient de présenter :
- Un sonnet de Du Bellay traçant un portrait satirique des courtisans
- Une fable de La Fontaine faisant apparaître le danger et l’inconscience qu’il y a de s’associer aux Grands
- Un sonnet de Verlaine qui est un éloge paradoxal de l’enterrement
- Un poème de Rimbaud composé de neuf quatrains peignant les bourgeois de Charleville de manière satirique
Par leur ton humoristique et leur volonté de critiquer en ridiculisant leur objet, les quatre poèmes relèvent de la poésie satirique.
Cette dimension satirique apparaît dans le sonnet de Du Bellay à travers la métaphore satirique des « vieux singes » (Du Bellay), mais également la mise en avant des comportements ridicules : l’imitation des courtisans qui se contentent de reproduire de manière bouffonne le comportement du roi (« ils feront le pareil »). Ce qui les amène parfois à être grotesque et à agir de manière absurde : « Plutôt auront-ils vu, afin de lui complaire,/ La lune en plein midi, à minuit le soleil »)
Le ridicule des comportements dénoncés l’est aussi par la mise en évidence de leurs contradictions qui s’expriment à travers des antithèses (« Ils le vont caresser, bien qu’ils crèvent de rage »).
Enfin, l’épigramme, le trait d’esprit dans le tercet