Commentaire "correspondances" baudelaire les fleurs du mal
Le poème Correspondances de Charles Baudelaire est la quatrième pièce des Fleurs du Mal. Succède à deux textes évoquant la condition malheureuse du poète : maudit par sa mère dans Bénédiction et exilé sur Terre et rejeté par les hommes dans Albatros. Mais la vocation du poète justifiée dans les deux poèmes suivants : « Elévation » révèle son génie car il est seul capable de « comprendre le langage des fleurs et des choses muettes. « Correspondances » présente le poète comme le médiateur entre la nature et les hommes. Le poète livre une méthode, celle de la synesthésie, c’est-à-dire des équivalences sensorielles. En quoi peut-on dire que la poésie de Baudelaire est une poésie de correspondance ? Nous aborderons dans un premier temps la découverte des correspondances et ensuite nous verrons une conception spiritualiste du monde et de la poésie.
La découverte des correspondances passe de prime abord par le lien homme / nature. Le premier quatrain évoque deux entités celui de la nature et de l’homme. La nature est personnifiée, en effet nous pouvons le voir grâce à la majuscule et aux mots « vivant », « parole », « observent », « regards familiers ». Ensuite l’homme est présenté comme un voyageur provisoire nous le voyons par l’expression « l’homme y passe à travers des forêts de symboles ».
Le quatrain met donc en valeur un lien particulier et inversé entre l’homme et la nature, ce lien est marqué par un effet de symétrie : deux vers pour la nature, mise en valeur dans le premier hémistiche, deux vers pour l’homme également dans le premier hémistiche. Ce lien semble inversé car la nature est sujet des verbes, l’homme devient un simple objet (« qui observent »), la nature émet des messages et l’homme reçoit : « laissent parfois sortir de confuses paroles ». Mais ses messages sont mystérieux « confuses paroles » et symbolique (« forêts de symboles »).
L’homme est donc en