Cyrano de Bergerac, Edmond Rostand, Lecture analytique 2
Cyrano a été éconduit par Roxane (elle lui a avoué qu’elle aimait Christian). De Guiche se rend chez les cadets et propose à Cyrano de l’aider dans sa carrière littéraire en lui présentant Richelieu.
Cyrano refuse ce genre d’aide afin de garder son indépendance. Dans cette tirade, il se pose comme un moraliste (mouvement littéraire qui consiste à écrire au sujet de la morale. Très à la mode au XVII°). En même temps, il nous livre son portrait moral, en opposition avec ceux qu’il critique.
La critique sociale : une œuvre de moraliste.
Le registre polémique (polémos> la guerre)
Structure de la tirade : 2 parties bien distinctes. La première partie appartient au registre polémique : rythme de plus en plus rapide, usage de phrases impératives, répétition des « non merci ».
Insultes : « mazettes », « imbéciles », « bouffon ».
Images infâmantes : animalisation des courtisans : serpent , vers 976 + Symbolique du serpent (diable) ; le crapaud (animal associé à des calamités) fait écho à l’expression « avaler des couleuvres » (= accepter l’inacceptable) ; les genoux usés => suppose qu’ils marchent à 4 pattes, et ne sont donc pas des hommes.
Les courtisans
Champ lexical de la soumission et de la corruption : « vil espoir ; ruse ; avoir son encensoir ; tuteur ; prendre un patron ; protecteur ; de giron en giron »…
Associés à une plante parasite : le lièrre.
Comparé à un animal de cirque vers 978
Le fonctionnement du monde des lettres.
Il dénonce le système du mécennat : à cette époque, beaucoup d’hommes de lettres se mettent au service de puissants qui assurent leur subsistance.
Vers 985 : la métaphore du bateau permet de critique le fait d’écrire pour plaire et ainsi s’assurer une vie confortable.
Dénonce l’édition à compte d’auteur : avoir de l’argent au lieu d’avoir du talent. Réf au véritable éditeur de Cyrano.
Ref. au « Mercure François » : il est important « d’avoir bonne presse ». Cyrano