Commentaire ddhc 1793
En 1792, la Convention nationale est élue avec la mission de rédiger une nouvelle constitution. Le procès de Louis XVI retardant les travaux du comité, en juin 1793 les Montagnards précipitent les choses, car dit-on alors, jamais une plus grande nécessité n’a tourmenté un peuple. Un comité de constitution est formé et comprend Saint Just, Hérault de Séchelles, Couthon, Mathieu et Ramel. Saint-Just a le rôle principal, il sera relayé par Hérault de Séchelles, le secrétaire de séance. Hérault a déjà œuvré dans le précédent comité de constitution. Le 23 juin il lit une version remaniée de la déclaration des droits et le lendemain le projet est approuvé sans avoir donné lieu à des débats sérieux. En effet la nécessité d’une définition substantielle de la république pour pouvoir en identifier les amis et ennemis est claire mais la contrepartie est de n’en tolérer aucune vision différente. Comme Condorcet, les constituants sont convaincus que la forme politique de la liberté ne peut être que la république et non la monarchie, pourtant, la constitution rédigée par la Convention en 1793 ne régira pas la république rêvée de ses législateurs, puisqu’elle ne sera jamais appliquée. Rédigée en moins de deux semaines puisque le projet girondin présenté d’abord à l’assemblé est entièrement revu par le comité montagnard dominé par l’idéologie Robespierriste afin de l’adapter à leurs exigences, on dira en parlant du délai de sa conception qu’ en « quelques jours on a recueilli la lumière de tous les siècles ». Utopique ou trop favorable au peuple, la déclaration des droits de l’homme et du citoyen précédant l’acte constitutionnel de l’an I comporte l’essentiel de sa portée idéologique, et si son étude démontre des grandes avancées en matière de démocratie, elle met également en lumière quelques contradictions.
I) L’égalité en maitresse de cérémonie
A) Un principe naturel
La période révolutionnaire voit la France se faire le théâtre des bouleversements