« Correspondances », Les Fleurs du Mal, Baudelaire, 1857

On ne peut aborder la poésie de Charles Baudelaire sans s'intéresser à ses choix esthétiques, en particulier sa théorie des correspondances. Celle-ci est évoquée dès le quatrième poème des Fleurs du Mal publié en 1857, un sonnet qui s'intitule justement « Correspondances ». Ses quatorze vers révèlent à la fois un art poétique et l'évocation du monde symbolique mystérieux et fascinant que révèle le monde concret. Nous montrerons avec quel art Baudelaire suscite la réflexion sur le monde et la poésie dans l'ensemble du poème ; puis comment il nous entraîne dans son rêve au fil des quatrains ; et enfin joue sur la musique et la sensualité des mots pour nous faire littéralement sentir tous les parfums de l'univers dans les tercets.

Avec quel art Baudelaire suscite-t-il la réflexion sur le monde et la poésie dans l'ensemble du poème ?
a) Mise en réflexion du relief du premier quatrain.
b) Composition du sonnet avec le rapprochement des deux mondes.
c) Les images du poème.
d) Les aspects religieux.

Comment il nous entraîne dans son rêve au fil des quatrains.
a) Métaphore filée du premier quatrain.
b) Les images opposées dans la deuxième partie du premier quatrain.
c) L'incertitude et la confusion.

Il joue sur la musique et la sensualité des mots pour nous faire littéralement sentir tous les parfums de l'univers dans les tercets.
a) Changement de rythme pour correspondances horizontales.
b) Sonorités des tercets.
c) Contrastes entre certains parfums.
d) Contraste des correspondances.
e) La chute.

Ainsi donc Baudelaire dans « Correspondances », réussit à exposer sa conception poétique sans être sec et froid comme un théoricien. Il nous entraîne dans un univers à la fois sensuel et mystique. On est touché par le génie avec lequel, tout en semblant s'écarter de la réalité, il la rend plus « vraie ». tous les poètes qui le suivront, et en particulier les symbolistes et surréalistes,