Commentaire de demain dès l'aube de victor hugo
Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.
Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.
Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.
Nous sommes au 19 èmes siècle au cœur de la période du romantisme, importante pour la poésie. Victor Hugo, un des acteurs les plus importants du romantisme, est un écrivain et même un politicien. Née en 1802 et mort en 1885 à Paris, il a écrit de très grandes œuvres comme les misérables mais aussi des pièces de théâtre comme Hernani. Dans un premier temps nous étudierons le projet de voyage, puis nous verrons l’attitude du narrateur qui se ferme au monde extérieur et se replie sur lui-même. Enfin, nous nous intéresserons au rapport qu’a le poète avec la mort.
Ce poème de Victor Hugo s’organise en trois mouvements : le départ, le recueillement et l’arrivée. Ces trois temps se déroulent sur une journée, le départ se situe à l’aube « demain dès l’aube » (titre), et l’arrivée au crépuscule. L’auteur qualifie ce début et fin de journée par des métaphores ; «demain dès l’aube, a l’heure ou blanchi la campagne » et « l’or du soir qui tombe ». Son déplacement n’est qu’un projet au moment où il écrit ce poème, c’est pourquoi tous les verbes de mouvements son conjugués au futur « je partirais » (vers 2), « j’irais » (vers 3), « j’arriverais » (vers 11) et « je marcherais » (vers 5). Cette organisation dans le temps et dans l’espace fait référence à un pèlerinage. C’est pourquoi le poète se décrit comme marchant à travers la campagne, la forêt et la montagne