Commentaire de la chronique de jean de venette
L’exclusion des descendants par les femmes
« L’exclusion des descendants par les femmes » est une chronique dite de Jean de Venette dont on estime la parution aux environ de 1345-1368. Ce prieur du couvant de l’Ordre du Carmel qui se trouve sur la place Maubert à Paris a gagné la sympathie du peuple et se montre assez hostile aux Anglais. Cette opposition est particulièrement visible dans la chronique étudiée où il critique les prétentions d’Edouard III au trône de France.
La dévolution de la couronne est un sujet absolument fondamental car il détermine la succession des rois français au trône de France.
Cette dévolution, au fil des successions, donne naissance à des coutumes, non-écrite qui ont fait office de règles. Au XIVe siècle, c’est le roi qui fait la loi, ce qui démontre bien l’existence d’un pouvoir royal. Le roi développe des aptitudes nouvelles en étant contraint d’apprendre à gouverner le royaume entier. La royauté met donc en place des structures de gouvernement et le roi s’entoure de plus en plus de juristes, désignés par le terme légiste.
La royauté devient donc une affaire technique, un concept, et la personne physique du roi beaucoup moins importante.
Par quels moyens juridiques la couronne royale française a-t-elle exclu les femmes du pouvoir ?
Nous aborderons dans une première partie l’organisation de la succession au trône et le principe de masculinité, afin d’appréhender, dans une seconde partie, l’exclusion même des descendants par les femmes suite à une querelle dynastique.
I. La succession au trône marquée par l’absence des femmes
A. La fin du miracle Capétien
Au XIe siècle, les capétiens ont imposé l’hérédité et la primogéniture. Ce sont les rois qui par habileté ont crée ces règles.
Jusqu’en 1314, la dévolution de la couronne se fait sans difficulté. C’est le « miracle capétien ». En effet, durant près de 4 siècles, il y eut un héritier mâle pour succéder au roi défunt. Le principe de