Commentaire de la séance de la flagellation
Cependant l’opposition des parlementaires au pouvoir royal ne va cesser de croître et de s’aggraver grâce à leur droit d'enregistrement et de remontrances. En effet, ils ont acquis un certain pouvoir réglementaire. Le parlement enregistre donc les lois. Par là, il s'assure que le texte envoyé par le Roi est bien compatible avec les lois en vigueur. Il a aussi le devoir envers le Roi d'émettre des remontrances. On entend par là que le parlement a la possibilité de montrer au roi les inconvénients du texte envoyé. Les parlements vont ainsi être les éléments d'obstruction à toutes les réformes que les futurs rois voudront tenter. Ils vont être les investigateurs d'une révolution qui les mènera à leur perte.
Cette révolte parlementaire prendra tout son sens sous le règne de Louis XV. Durant son règne, il sera soumis à une guerre incessante entre les ministres du Roi et les parlementaires sur les problèmes religieux, administratifs et financiers (impôts) ou proprement judiciaires. Les parlements refusent d'enregistrer les décisions royales et le processus des remontrances recommence avec toutes ses lenteurs et ses démonstrations. Après de nombreux conflits, Louis XV qui est entré en fonction en février 1723 décide de mettre un terme à l'opposition constante des parlements en se rendant, à l'improviste au Parlement de Paris le 3 mars 1766 pour rappeler aux parlementaires, en un lit de justice préparé collectivement par un maître des requêtes, Calonne et par le conseiller d'État Gilbert de Voisins, son