Commentaire de Pierre et Jean de Guy de Maupassant, chapitre 6
Pierre et Jean, Guy de Maupassant : Chapitre VI
Ce texte est un extrait du roman naturaliste Pierre et Jean, écrit par Guy de Maupassant et publié le 1er Décembre 1887. Dans ce passage, Jean avoue son amour à Mme Rosémilly et elle lui demande de l’épouser. Nous allons tout d’abord parler des sentiments non-partagés entre les deux personnages. Puis, nous allons analyser la vision critique du mariage par l’auteur.
Comment l’auteur nous montre-t-il sa vision du mariage ?
Au début du texte, Jean prend l’initiative d’avouer ses sentiments à Madame Rosémilly, « je vous aime, et j’ose, enfin, vous le dire », il lui exprime son amour plusieurs fois. Il est le chasseur et Mme Rosémilly est sa proie, mais au fur et à mesure de la discussion, Mme Rosémilly prend le dessus. Les rôles sont inversés, elle devient donc le chasseur. Cette image est suggérée par de nombreuses références à la chasse « flair de chasseur », « bêtes trompées », « il la suivait pas à pas ». C’est elle qui dirige la conversation « Je suppose naturellement que vous désirez m’épouser ». Jean est secoué lorsqu’elle lui annonce ceci « il s’étonnait ». Jean aurait souhaité faire sa demande dans une ambiance plus romantique « leur deux visages se reflétaient, l’un contre l’autre », mais Mme Rosémilly n’y accorde pas plus d’importance, le mariage est insignifiant pour elle « Ne pouviez-vous pas attendre un autre jour et ne pas me gâter ma pêche ? ». Elle parle pour elle-même et pour Jean « nous savons fort bien l’un et l’autre ». Jean est déçu de la tournure qu’a pris cette conversation « il s’attendait à des gentillesses galantes », « à toute une coquette comédie d’amour », il est contrarié par le fait que Mme Rosémilly n’ait pas montré plus d’enthousiasme. Sa réponse est brève et sans émotions « Moi, je veux bien ». Le mariage est conclu à la hâte comme une affaire dont on veut être débarrassé « ils n’avaient plus rien à se dire puisqu’ils étaient