Commentaire de texte alain robbe-grillet, projet pour une révolution à new-york, première description du métro
La description du métropolitain comme un lieu qui n’est pas humain passe par trois aspects que l’auteur a choisi de mettre en avant : c’est un espace vide, immense et dans lequel règne la confusion. Au delà de la simple description du métropolitain, on peut percevoir celle de la ville de New York vue à travers les yeux des européens ; c’est un regard emprunt de clichés et de représentations qui associe le métropolitain à la ville et voit donc ces deux lieux comme inhumains.
Ce lieu est en effet dénué de toute vie humaine : il est « vide et silencieux » (ligne 1), « désert » (ligne 8). Il n’y a que l’affiche qui présente des figures humaines, même le narrateur est absent physiquement de cette scène : il nous propose seulement un regard, il dit ce qu’il voit sans se placer spatialement, il ne dit pas qu’il évolue dans cet espace. C’est une description pure qui n’est pas entremêlée d’une narration qui pourrait se caractériser par des phrases telles que « j’avançais maintenant vers… », « je découvrais à présent… » etc.
Cette présentation du métropolitain comme un espace vide peut être assimilée à l’image de la foule newyorkaise présente dans les esprits européens. Cette affirmation qui