Paul Verlaine, « Chanson d’automne »

Paul Verlaine est un poète français, né à Metz le 30 mars 1844 et mort à Paris le 8 janvier 1896. (19ème siècle) Œuvres : « Poèmes Saturniens », « Fêtes Galantes », « Les poètes maudits ».

Rythme : Poème originale car il y a un rythme « 4/3/3 » qui sous tend le poème. Utilisation de vers courts, rares en poésie. (v.1 : « Les sanglots longs » , v.2 : « Des violons ») → Impression de chanson. Vocabulaire simple comme celui d’une chanson populaire.

La mélancolie : L’automne sert de prétexte à la mélancolie du poète et tisse un lien étroit entre le paysage et l’âme du poète.( Notamment à la 1ère strophe) → Le paysage et l’âme du poète finissent par se rejoindre au dernier vers : « pareil à la feuille morte ».

La fatalité : La dernière strophe est marquée par la disparition progressive du poète (le « je » au vers 13 s’efface au vers 15 avec « qui m’emporte »). Le poète se dissout dans le paysage pour ne faire plus qu’un avec C’est n’est pas une décision volontaire mais une volonté supérieure à laquelle il se soumet ( v.13 : « Et je m’en vais » signifie qu’il se laisse emporter et non qu’il part de lui-même ). La fatalité est un thème qui est cher à Verlaine car il a toujours l’impression d’être gouverné par une mauvaise planète.

Chanson d’automne est un poème en demi-teintes tel que les affectionnait Verlaine. L’automne est ici dépeinte par l’impression qu’elle dégage plutôt que par la réalité des couleurs de la nature en cette saison. Chanson d'automne suggère le paysage plus qu'il ne le décrit. Chanson d'automne est un poème de la sensation, du non-dit, de l'inexprimable.

→ On retrouve dans chanson d'automne le thème du poète incompris, confronté à un sort qui lui est contraire et ballotté dans un monde qui lui est hostile. Verlaine se cache ici derrière une saison pour nous donner le reflet de son état