26/02/2014

Commentaire de texte :
Préface des Institutes de Justinien ( 21 novembre 533)

Lors de l'Antiquité, le droit romain se propage largement dans tout l'empire romain. A sa chute en 476, l'héritage laissé par les Romains ne se perd pas et au contraire continue de prospérer, désormais intégré par les différents peuples dans leur propre culture. C'est particulièrement le cas du droit romain savant qui va être redécouvert à l'occasion de la publication du Corpus Juris Civilis en 529. En effet, dans la plupart des royaumes d'Europe, le droit était coutumier et le devoir d'un monarque était de se soumettre à lui. Cependant, un empereur va briser cette tradition féodale pour s'affirmer en tant que souverain absolu : l'empereur Justinien, une des principales figures de l'Antiquité tardive.
Justinien fut l'empereur byzantin de 527 à 565, et qui restera célèbre pour ses exploits militaires et la prospérité de son royaume. Son règne fut marqué par le projet ambitieux d'unifier son empire, et cela par la rédaction du droit pour s'en assurer la maîtrise. Il était pour lui devenu évident qu'un monarque ne devait pas seulement se mettre au service du droit mais en être l'auteur. C'est dans ce but qu'il va demander la codification de l'ensemble du droit romain savant.
Le Corpus Juris Civilis sort donc en 529 et son retentissement est immédiat. C’est en effet, le premier corps de règles juridiques complet, uniforme et applicable à tous. Ces quatre compilations , le Code, le Digeste, les Institutes et le Novelle, vont donc nourrir une réflexion pendant tout le Moyen-Age chez les monarques et les juristes de l'Europe s'interrogeant sur la réelle place à attribuer au roi dans le royaume.
Il s'agira ici d'étudier la troisième compilation, les Institutes, qui elles-mêmes s'inspirent d'un ouvrage bien plus ancien datant du IIème siècle après J-C, les Institutes de Gaius.
Gaius était un professeur de droit romain qui avait décidé de rassembler tous ses cours