Commentaire de texte historiettes de gédéon de tallemant des réaux
L3 LMHC
Explication de document : Séance 9 : La violence intra-familiale
« Enfans dont les pères ont fait eux-mesmes la justice »
Montesquieu a dit que la puissance paternelle était « la puissance de toutes les puissances, celle dont on abuse le moins ; c'est la plus sacrée de toutes les magistratures ; c'est la seule qui ne dépend pas des conventions, et qui les a même précédées. » Cette citation illustre alors bien ce que Gédéon De Tallemant Des Réaux, écrivain et poète français du XVIIème siècle a voulu représenter à travers l’extrait proposé. L’auteur, à travers son recueil de souvenirs personnels et de conversations recueillies qui s’intitule Historiettes, dépeint et dévoile la face méconnue de son époque. En effet, il dresse des portraits d’écrivains prestigieux ou d’hommes politiques et met en relief les mœurs et croyances de son temps à travers de cours récits anecdotiques. Cette œuvre demeure manuscrite jusqu’à son impression en 1834 et suscite lors de sa parution de l’indignation et de l’incrédulité car ce n‘est pas l‘image que le XIXème siècle voulait avoir du « Grand siècle ». Cependant, des témoignages indépendants établissent désormais l’exactitude des faits rapportés par l’auteur. Gédéon De Tallemant Des Réaux écrit son recueil entre 1657 et 1659 mais les trois récits rapportés à travers l’extrait proposé peuvent se situer vers 1630 voire même provenir de récits plus anciens. Ces trois récits anecdotiques issus du tome 2 des Historiettes traitent de la violence intra- familiale au XVIIème siècle et notamment des « enfans dont les pères ont fait eux-mesmes la justice ». Au XVIIème siècle, l’Etat monarchique a un pouvoir grandissant ce qui se traduit par la création d’incriminations nouvelles ou bien par l’application plus rigoureuse des peines comme les déviations de la pensée ou des mœurs c’est-à-dire les blasphèmes et médisances ainsi que les crimes et délits. Cependant, l’interdiction par l’autorité monarchique de