Commentaire de texte: oedipe roi
• Une partie chantée, dans une langue littéraire (le dorien), alors que les dialogues sont en ionien attique (la langue parlée des athéniens), ce qui explique le recours aux caractères italiques dans la plupart des éditions de la pièce ; chant en vers, visible par les alinéas.
• Les marques du lyrisme sont, entre autres, les occurrences de la première personne (dès le premier vers), les interjections, l’apostrophe à Zeus, les images telles que « gouffre fatal ». Un jeu d’oppositions : il s’agit ici de condamner la démesure du héros tragique, pour lui rappeler que les dieux sont tout-puissants.
• Opposition dans l’espace, métaphore spatiale du haut et du bas chute.
• Opposition dans le temps : le temps des dieux (éternité) – « jamais l’oubli ne les mettra en sommeil », l’instant des hommes – « lorsque la démesure s’est gavée follement sans souci de l’heure ni de son intérêt ».
• Opposition morale et religieuse, entre pureté et sacrilège, et leçon de sagesse politique : il faut revenir, après la démocratie de Périclès, à la prise en considération de la volonté divine dans l’exercice du pouvoir d’où une séparation du je et du il, la cité et le tyran. Un exemple de double énonciation :
• Invocation des dieux (Zeus) ;
• Réquisitoire contre Œdipe, à moitié nommé ;
• Message aux Athéniens : « la religion s’en va », dans des termes où Sophocle fait remarquer le triomphe du logos (la rationalité) au détriment du mythos (la parole ancienne, la croyance). Conclusion : un passage central pour la pièce, une charnière, qui marque un premier recul du chœur vis-à-vis d’Œdipe, ainsi qu’un avertissement contre l’excès d’orgueil et le désir de grandeur.
Le chœur est choqué par l'attitude de