Commentaire de texte Phèdre, Racine, II, 5
Phèdre, Racine, II, 5 (1677)
A l’origine, d’après l’une des interprétations de son étymologie, la tragédie aurait accompagné le sacrifice d’un bouc. En effet, le texte soumis à notre étude est Phèdre, écrit par Jean Racine en 1677. Phèdre souffre de l’amour impossible pour son beau-fils Hippolyte. Thésée, l’époux de Phèdre, entre dans une colère noire, car Œnone, la nourrice de Phèdre lui a menti en accusant Hippolyte. Ce dernier meurt des malédictions profanées contre lui. Phèdre, accablée de remords, vient tout expliquer à Thésée mais déjà elle s’est fait justice elle-même, car, à peine a-t-elle achevé de se confesser, qu’elle tombe empoisonnée aux pieds de son époux. Nous étudierons le passage où Phèdre annonce son amour à Hippolyte, II, 5. Nous pouvons nous demander comment Phèdre démontre ses sentiments à son beau-fils. Pour cela, nous parlerons de l’aveu que l’épouse de Thésée fait à Hippolyte, de la puissance de l’amour qu’elle éprouve pour lui et de la souffrance engendrée, qui la rend faible et coupable.
Le passage se trouve juste après la scène d’aveux d’Hyppolite à Aricie qui répond par les mêmes sentiments. Cela accentue la dimension tragique de passage : l’amour de Phèdre est impossible. Au début du texte, elle avoue ses sentiments en comparant Hyppolite à son père. Il répond ensuite qu’il comprend sa tristesse face à la mort de Thésée. Phèdre fait alors une déclaration d’amour à Hippolyte en assimilant tout ce qu’elle aimait chez Thésée aux similitudes dans les traits du jeune homme. La situation initiale semble dans un premier temps, relativement anodine. En effet, la mort de Thésée annoncée, Phèdre vient chercher l'appui d'Hippolyte pour la protection et la succession de son fils. La tonalité du début de leur discussion est neutre : la ponctuation est simple, elle rend compte de propos à l'intonation énonciative. De plus, les verbes sont essentiellement conjugués au présent de