II ) Un personnage qui s'achemine vers la folie.

a) La violence, l'agressivité des personnages.

"A quoi sers-tu", ligne 14, est une phrase au présent, plus précisément un présent de vérité générale, qui est donc parfait pour représenter et appuyer les vérités de Giuliana.
La métaphore continue, ligne 13 et 14, "Tu avais accepté d'être ma balle", montre qu'elle considérait Mattéo comme un simple instrument, l'outil de sa volonté, son plénipotentiaire. Il se devait donc d'être puissant, solide et décidé, et cela s'oppose à son attitude. En tant qu'outil il ne devait pas prendre de décision par lui même ("Les balles ne pensent pas" Ligne12) et n'obéir qu'à elle. Cela mets en valeur sa rupture de Giuliana avec lui et son passé par une double négation OUOUOU.

Des lignes 22 à 25, Giuliana nous fait une déclaration morbide, tiré d'un passé irréel qui lui donne du plaisir. Cette description est appuyée par un rythme ternaire ligne 22 à 24 "les cris qu'il avait poussé, les geste qu'il avait fait pour se débattre, les suppliques inutiles".

La répétition de questions ligne 10 et 11 "Qu'est ce qui t'as fait hésiter ? Un bruit inattendu ? La silhouette d'un passant au loin ? Le regard suppliant de Culaccio ?" portant sur la scène imaginaire de meurtre est comme un envoutement par la parole, une puissance occulte qui ensorcèle l'auditeur. Cela montre aussi la détresse de Giuliana. Ceci est appuyé par un chiasme, un parallélisme de description ligne 10 "Les enfants mourir et les pères trembler" et ligne 29 "les pères n'ont plus de force. Les fils meurent". L'insistance de cette relation Père/ Fils troublé appuie sur l'injustice du monde, où l'ordre des choses est brisé. On à le sentiment que Giuliana se sent abusée, flouée voir même frustrée que c'est ordre soit brisé.

Cette logorrhée donne de la puissance à la malédiction de Giuliana.

Giuliana répète cinq fois "Je te maudis" (lignes 9, 10, 13, 22 et 30) cela donne un rythme incantatoire et un effet