Commentaire de texte une charogne de baudelaire
Charles Baudelaire est un poète majeur de l’histoire de la poésie française du XIXème siècle. Extrait du célèbre recueil les Fleurs du mal, « une charogne » écrite en 1857 est un poème dans lequel Baudelaire décrit un cadavre en décomposition de façon réaliste. Celui-ci aborde le thème de l’horreur et montre qu’elle peut être esthétique. Baudelaire tente de trouver dans l’horreur engendrée une nouvelle esthétique poétique. Comment Baudelaire arrive-t-il à faire ressortir de la laideur la beauté ? Afin de répondre à cette question, nous analyserons de quelle façon Baudelaire oscille entre laideur et beauté, puis dans une seconde partie, nous étudierons comment celui-ci compare la femme à la charogne.
Ce poème est composé de 12 quatrains. Il y a alternation entre vers alexandrins qui sont les vers les plus nobles et vers octosyllabes.
Nous apercevons l’existence de trois temps bien distincts : le présent avec la description du cadavre, le passé avec l’étape intermédiaire et le futur avec l’interpellation de la femme.
I°) La beauté dans la laideur.
Premièrement, nous distinguons de nombreuses rimes anti sémantiques.
Par exemple, l'opposition entre le Beau [Mon âme = La femme] et le Laid [Une charogne Infâme] est soulignée par cette rime anti sémantique.
Il y a également la comparaison de la charogne avec une fleur v13 : « Et le ciel regardait la carcasse superbe comme une fleur s’épanouir ».
Il y a oxymores à effet ironique avec « carcasse superbe ».
On discerne aussi la comparaison de la vie grouillante de larves qui « bourdonnent sur son ventre putride » avec le courant d’eau et le vent v25 : « et ce monde… et le vent. »
De plus Baudelaire met en relation la mort et la vie dans les vers 23 et 24 : «On eût dit que…multipliant». C’est un paradoxe de la vie qui naît de la mort.
Dans la strophe 8, la charogne prend une forme artistique. En effet, il y a une métaphore entre l’aspect de la charogne et