EXEMPLE DE COMMENTAIRE DE TEXTE REDIGE.

[introduction]

[Développement : explication linéaire du texte]
La première partie du texte traite de la minorité, entendue comme incapacité à penser par soi-même, et permet à l’auteur de décrire les caractéristiques qui font d’un homme un « mineur », mais aussi de critiquer les mineurs, responsables selon Kant de la domination qui s’exerce sur eux. Précisons d’emblée le sens que l’auteur donne au concept de minorité. Ordinairement, ce qui fait de moi un mineur, c’est l’âge ou la loi. Est mineur celui qui n’a pas encore pleinement développé, selon une logique naturelle, ses capacités, ou bien celui que l’état, la loi, n’ont pas reconnu comme responsable. Or dans le texte la minorité relève d’une aptitude à penser et agir par soi-même, à oser exercer son jugement et sa liberté. Le mineur, ce n’est donc pas nécessairement l’enfant, c’est celui qui ne veut pas accéder à l’autonomie, qui ne se donne pas ses principes de pensée et d’action, mais qui les reçoit d’une source extérieure, bref, qui vit dans l’hétéronomie.
Dès la première phrase du texte, Kant remet en cause l’idée toute faite selon laquelle l’homme désirerait spontanément parvenir à la liberté, et insiste sur deux éléments constitutifs de la nature humaine, deux obstacles à l’autonomie : la paresse et la lâcheté. Le refus de l’effort, le plaisir de la prise en charge (paresse), ainsi que la peur d’entreprendre face à l’adversité (lâcheté) seraient donc pour Kant inscrits dans la nature de chacun (du moins de beaucoup d’hommes). L’emploi de « volontiers » (l3) est ici très signifiant, et indique que le manque d’autonomie qui caractérise les mineurs est en fait librement consenti. Dans cette première partie du texte, les mineurs sont mineurs parce qu’ils le veulent bien et prennent plaisir à l’être. Ils sont les artisans de leur propre servitude. En refusant d’assumer leur responsabilité et de prendre le risque de la liberté, ils fabriquent les