Commentaire de l'extrait de « voyage au bout de la nuit » de céline
« Voyage au bout de la nuit » est une biographie romancée de Céline. Dans l'extrait que nous allons présenter, nous retrouverons Céline sous la forme de Ferdinand Bardamu et nous dépeindrons son état d'esprit. Le texte étudié semble être le dernier cri d'une personne qui a l'impression d'avoir raté sa vie. Elle est tellement enfermée dans ce sentiment d'échec qu'elle n'a finalement plus que cette idée en tête.
Nous allons dans un premier temps montrer ce sentiment d'échec. Puis nous relaterons comment il en arrive à un repli total sur lui-même et nous terminerons par la note d'espérance qui nait même au plus profond des situations de désespoir.
Le narrateur, au début de son récit se dévalorise lui-même. D'abord par la syntaxe « J'avais beau essayer », « j'avais pas réussi », « J' en avais pas acquis moi une seule idée ».
Il se sent inférieur à son ami Robinson qui lui devait déjà avoir une vie médiocre « j'avais même pas été aussi loin que Robinson ».
Il se dévalorise sans le savoir car il utilise un langage familier et n'utilise pas de négations complètes « J'en avais pas », « Au bout qu'on était arrivé », « trimbalage à moi ».
On devine chez lui un dégout de lui-même parce qu'il parle de « grosse tête », de « peur qui était dedans »
Autre marque de dévalorisation de soi même, c'est l'utilisation lourde du pronom personnel « je », du pronom « moi », d'adjectifs personnels « mon »: « J'avais […] me perdre[...] ma vie[...] mon trimbalage à moi »; « il m'en faudrait à moi ».
Il se montre assez misérable et manque de courage et laisse à d'autres le fait de faire quelque chose de leur vies « Mais à d'autres ».
Dès le début du texte, le narrateur se place au cœur de son problème de mal-être. Ce sentiment va s'aggraver pour conduire un sentiment de parfait échec. Cet échec est souligné par une impression de négativité dans les idées « j'avais beau essayé » est un constat d'échec, « se