Commentaire "des coches" chapitre 31, montaigne
Michel de Montaigne (1533-1592) est un écrivain, philosophe, moraliste et homme politique français de la Renaissance. Les Essais sont l'oeuvre principale de l'auteur, ils traitent tous les sujets auxquels il mêle des réflexions sur sa propre vie et sur l'Homme. Le début du mythe du « bon sauvage » lui est aussi souvent attribué, même si ses fondations sont antérieures. Dans les essais étudiés, Montaigne prend position en faveur des peuples autochtones qui vivent tranquillement dans la nature et contre les Européens qui ne pensent qu'à s'enrichir et à corrompre des peuples innocents.
En premier lieu, nous parlerons de l'opposition entre l'ancien monde et le Nouveau Monde. Nous verrons également en quoi ce dernier est grandissant, en devenir, et la manière dont il est personnifié. Ensuite nous parlerons du portrait élogieux qu'attribue Montaigne au Nouveau Monde, et nous verrons en quoi il tend vers « le mythe du bon sauvage ». En dernier lieu, nous parlerons de la critique implicite de l'Europe faite par Montaigne, et de l'inversion de la notion de civilisation.
Le sujet des verbes qualifiant le Nouveau Monde est « il ». Le Nouveau Monde est personnifié comme un enfant, et Montaigne insiste fortement sur sa jeunesse grâce à l'adverbe « si », « si nouveau et si enfant » qui renforce cette idée. Le champ lexical de la jeunesse est également très présent : « enfant », « giron », « jeunesse ». L'auteur énumère les qualités physiques du Nouveau Monde, ce qui intensifie davantage sa personnification : « non moins grand, plein, et membru ». De plus, Montaigne insiste fortement sur l'ignorance et la candeur des Indiens, dont il énumère tous les aspects négatifs en s'appuyant sur l'idée que leur pays est aux antipodes de l'Europe : « si nouveau et si enfant, qu'on lui apprend encore son a, b, c », « il ne savait ni lettres, ni poids, ni mesure, ni vêtements, ni blé, ni vignes ». Les temps employés par Montaigne marquent