Commentaire des extraits du cahier de doléances du tiers état du baillage de nancy
Il s’agit d’une compilation d’extraits d’un document d’archive, à savoir le cahier de doléances du Tiers état du baillage de Nancy. Les rédacteurs de ce cahier de doléances du baillage de Nancy, vivaient sous la société d’Ancien Régime (c’est-à-dire sous la monarchie absolue de droit divin d’avant 1789) et faisaient partis du Tiers état (en l’occurrence de la bourgeoisie). La société d’Ancien Régime était fondée sur l'inégalité des droits (notamment dans la répartition de l’impôt) et était politiquement soumise à l'arbitraire. Ainsi, le clergé et la noblesse bénéficiaient de privilèges, ce qui signifie qu’ils étaient soumis à des règles particulières et avaient des avantages injustifiés, notamment l’exemption d’impôts. Hors à la fin du XVIIIème siècle, les charges fiscales sont de plus en plus lourdes à supporter pour le Tiers état. A cause de mauvaises conditions climatiques, les récoltes sont catastrophiques en 1788. Le Royaume de France connaît une grave crise économique et l’approvisionnement des denrées est de plus en plus difficile. Le peuple vit dans la misère tandis que la Cour à Versailles, a tendance à vivre dans le luxe et à dilapider le trésor du royaume. Par conséquent, le déficit du royaume grandit. A la fin de l’Ancien Régime, la situation des caisses de l’État impose une réforme fiscale devenue urgente. Les hommes occupant le poste de contrôleur général des finances se succèdent et sont à chaque fois contraints à la démission car ils ne parviennent pas à imposer une réforme fiscale suite aux oppositions parlementaires. Le dernier contrôleur général des finances en date, Étienne-Charles de Loménie de Brienne (1727 à 1794) va alors être obligé de demander au roi de tenir un lit de justice pour faire passer sa réforme fiscale. Les parlementaires parisiens continuèrent leur technique de l’obstruction et refusèrent d’enregistrer. Le 8 Mai 1788, à l’occasion du