Commentaire dixième promenade rousseau
La rencontre entre Madame de Warens et le jeune Rousseau constitue pour l’auteur des Confessions un élément primordial de sa vie ; cette rencontre, comme en témoigne la dixième promenade des Rêveries du promeneur solitaire, est à l’origine de la naissance, de la révélation du moi de l’auteur. Au-delà de l’hommage que ce dernier rend dans la dernière et dixième promenade des Rêveries à celle qui fut une mère, son amie et son amante, Rousseau opère un véritable re-création onirique de son passé par l’écriture. Nous nous demanderons donc comment l’auteur revit cet évènement dans l’unique but d’accéder au bonheur qui serait une pure ataraxie comparable à celle du bon sauvage. Pour répondre à cette question, nous verrons dans un premier temps que cette dixième promenade, bien qu’elle ait été interrompue dans sa rédaction par la mort de l’auteur, est bien un véritable aboutissement tant dans sa vie, que dans son œuvre et sa quête du bonheur. Ensuite, nous analyserons cette rêverie comme un retour vers le passé qui serait à la fois un hommage et une idéalisation de la rencontre avec Madame de Warens. Enfin, nous prouverons que ce texte est une recherche d’un temps perdu qui pose le problème de l’écriture autobiographique par la subsistance d’un ton aigre-doux dans la narration.
La dixième promenade est un texte interrompu dans sa rédaction par la mort de l’auteur qui n’en possède pas moins un véritable aboutissement ; bien qu’étant la plus courte de toutes, cette promenade peut-être considérée comme une véritable conclusion de son œuvre et de sa recherche du bonheur. Dans un premier temps, nous pouvons remarquer dans cet extrait des Rêveries du promeneur solitaire une révocation des thèmes essentiels déjà abordés auparavant dans l’œuvre ; la dixième promenade est bien une conclusion de l’ouvrage par la reprise du thème central du bonheur comme le prouve la large