Commentaire dom juan, molière
a) comique de situation et rythme
La scène fait se rencontrer un trompeur et sa dupe. Le public va rire de la naïveté de ce dernier, M. Dimanche.
Le rythme rapide de la scène est indispensable pour empêcher M. Dimanche de réfléchir. Pour cela les questions fusent (l.30, 34, 38, 40, 46, 54 et 60) et les quelques gestes seront nerveux (la didascalie de la ligne 1 indique "faisant de grandes civilités" et Sganarelle ôte ainsi prestement les sièges l.58-59).
b) le jeu sur les paroles
Dom Juan ne cesse de parler et prend des nouvelles de tous ceux qui sont chers à M. Dimanche et même du chien (chacun prononce autant de réplique que l'autre mais celles de Dom Juan sont plus longues). Il y a chez lui une logorrhée destinée à payer son créditeur de mots au lieu des espèces sonnantes et trébuchantes attendues.
Tout en feignant l'intérêt pour M. Dimanche ("vous avez un fond de santé admirable" s'exclame-t-il l.28), il le saoule de paroles et lui fait perdre toute raison puisqu'il part sans réclamer son dû.
c) le déguisement
Dom Juan coupe systématiquement la parole à M. Dimanche un grand nombre de fois (l.11, 16, 20, 26 , 29, 34, 40, 46, 51, 56 et 65) et son serviteur retire au plus vite le fauteuil destiné à recevoir l'hôte de marque ("Sganarelle ôte les sièges promptement" l.58-59) comme pour empêcher le bourgeois de se rasseoir, sans que son maître y trouve à redire comme il le fit au début. Le noble par moments se montre d'une impolitesse franche comme s'il cessait de jouer les hommes du monde, comme si son déguisement par moments se déchirait pour laisser voir le vrai Dom Juan.
II) le sérieux
a) M. Dimanche humilié Dom Juan assimile sa famille à un chien par le jeu des parallélismes puisqu'il prend des nouvelles de sa femme, de ses enfants puis de l'animal sur le même ton ("Et le petit Colin (...) ?" l.38, "Et votre petit chien Brusquet ?" l.40). Il lui refuse également le droit à la parole. Un premier défaut de Dom