commentaire Du Bellay
Introduction :
Le XVIème siècle a joué un rôle prépondérant dans la vie de la poésie française. Les jeunes poètes de la pléiade en définirent, en effet, une nouvelle conception que Joachim du Bellay présenta dans la Défense et Illustration de la langue Française. Ce manifeste prônait une forme de poésie savante.
Or, son auteur eut l’occasion quelques temps après cette publication de réaliser un rêve qui lui était cher : son cousin le cardinal Jean du Bellay, envoyé par le roi en mission diplomatique à Rome consentit à l’emmener ; mais plusieurs déceptions amenèrent le poète à écrire notamment des sonnets qu’il regroupa dans les Regrets C’est dans ce recueil que se trouve « Heureux qui comme « Ulysse » où il exprime la douleur de son exil.
L’éloignement de la France, subi par Du Bellay, va provoquer la nostalgie, cet état de dépérissement et de langueur causé par le regret obsédant du pays natal, du lieu où a longtemps vécu.
I-Un poème humaniste :
I. Mélancolie dans le poème
1. Lamentation
Deuxième quatrain : "Hélas !" -> expression d'une souffrance, terme qui allonge le son "s" -> soupir + point d'exclamation qui exprime l'émotion. Terme placé à la fin du premier hémistiche : donne une sorte de silence et montre une certaine douleur.
Le deuxième quatrain est une longue interrogation qui commence par le futur (normalement futur = certitude, mais avec forme interrogative = doute, incertitude qui renvoie à un certain mal-être). Le poète doute de revoir un jour son village natal -> pathétique voir même tragique.
L'expression "reverrai-je" est répétée dans la strophe : lamento (chant de lamentation) + enjambement (continuité) = longue lamentation.
Régularité dans le rythme du poème -> mélancolie -> tristesse rampante
Le découpage des alexandrins est un peu brouillé, enjambement brouille le découpage = déstabilisation du personnage.
Sonorités en [s] et [z] -> allitération "Hélas" "saison" "maison" -> souffrance
[i] -> "petit"