Commentaire du dénouement de la machine infernale
I) Le lyrisme de cette scène finale
A) La compassion d’une mère et d’une fille - Jocaste apparaît en fantôme pour aider son fils : rappelle plusieurs fois son rôle de « mère » (l.7) puis désigne Oe. par des expressions qui mettent en valeur son nouveau rôle de fils+ qui soulignent sa compassion : « mon pauvre petit », « mon petit enfant » (l.8, 10) - Jocaste anticipe ses futures difficultés en tant qu’aveugle : choix du conditionnel : « ferais » (l.8)+ se veut rassurante : phrases affirmatives, brèves, emploi du futur : l.26, l.31, de l’impératif : l.39 - Idem pour Antigone : « petit père » : souligne amour+faiblesse d’Oe. ; « je te conduirai, je te dirigerai » : futur prophétique+ Antigone sujet des verbes, Oe. COD.+2 impératifs (l.40) - Mère et fille sont une seule et même voix au secours d’Oe. : l.42, l.44 B) La douleur et la confusion d’Œdipe - les exclamations l.1 +l.9 témoignent de sa surprise mais l.6 : « Femme » de son dégoût : l’absence d’article fait de Jocaste une étrangère+impératif l.6 exprime clairement son dégoût de l’inceste - l.20-21 : Oe . semble ne plus avoir d’autorité sur sa fille Antigone : doit lui rappeler ses devoirs et finit par céder à ses exigences, sous les conseils de Jocaste (l.25) - scène devient pathétique quand Oe. se plaint de ses blessures : interjection l.27+didascalie+l.30 : énumération, points de suspension, adj « atroce » : douleur indicible - l.32 : didascalie veut dire qu’il consent enfin à se laisser aller, à reconnaître sa mère C) L’autorité de Créon - Créon est devenu régent, prend son rôle tr. au sérieux : termes jussifs, futurs autoritaires : l.14,.34 - L’interpellation d’Antigone (l.16)+ la graphie, détachant les syllabes l.34 font entendre le ton impératif du pers., imbu de son nouveau pouvoir, ce que dénote également la récurrence de « je » - Voc. péjoratif concernant Oe