Commentaire du dénouement de cinna
Le discours prononcé par Auguste est un discours structuré. En effet, les vingt deux vers qui constituent cette tirade sont adressés à de différentes personnes, qui sont classées par ordre d’importance ; le langage est également adapté à chacun des destinataires. Ainsi, la première partie est adressée au « Ciel » (vers 1), à la postérité, à la « mémoire » (vers 5). Le propos de l’empereur est donc solennel, même si au départ, il y a un ton pathétique. Les premiers vers expriment d’ailleurs le désarroi royal d’Auguste. Il pose des questions pathétiques, en utilisant le « ô » (vers 1 et 5) emphatique, qui accentue ce sentiment d’égarement : « En est-ce assez, ô Ciel » (vers 1). Ceci dit, il se reprend et passe au solennel à partir vers 5, il prend le ciel à témoin et s’adresse aux générations à venir. Auguste est donc un empereur qui se soucie de sa gloire : il veut qu’on garde une glorieuse image de lui dans les « siècles » (vers 5) futurs. Cette intention est clairement indiquée au vers 7 : « De qui le souvenir puisse aller jusqu’à vous ».
L’empereur